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Par Seb Eymard, dit “le king” (des marioles).

L’étape 1 : dénivelé annoncé 2550 m

En préambule : Dès que tu mets les skis dans le SAS d’entrée de la PIERRA, t’es heureux d’avoir terminé ces heures interminables de ponçage ! Mais….. il y a un MAIS…. tu sais que tu vas te faire défoncer ! MAIS sans véritablement comprendre, tu es content ainsi que ton coéquipier.
Cette année, c’est avec l’infatigable pister RENAUD que je vais partager cette aventure et j’en suis très heureux. Son regard d’enfant me plaît. Notre seule faiblesse, la folie…..
Le départ est lancé en direction de chai pas où ! Don Renaud me met l’élastique dans la partie raide sur cette piste. ET ouais, un départ sur piste à la PIERRA ! C’est pas JOJO mais mieux que RIEN.

Descente chai pas où! Chui grave facile. Don Renaud voit pas à 1 cm. J’lui trace le parcours enfant et il suit comme en troisième étoile.
Seconde montée, Don Renaud prend l’élastique juste pour la forme.
On ponce dans des vallons abrités. Pas pire pour un temps pourri, brouillard, bruine, brouillard, blanc de blanc.
Troisième montée , les renards des sables niquent une bonne dizaine l’équipes à l’ancienne mais à la loyale. Descente à deux à l’heure, toujours dans le brouillard et la neige de m…..de. On voit nibe, à peine les spatules. On en oublie la 4ème montée chai où. De toute façon, on navigue à l’aveugle.
5ème montée, Don Renaud me met l’élastique sur un raidillon de m….de.
Descente un peu mieux mais Don Renaud coince. Il est trop contracté du derche. Chui grave facile.
On finit comme des dieux, faciles jusqu’à l’arrivée.
Deux arêtes à se faire défoncer par le vent et la pluie mais on est des montagnards. Ça craint moins que l’alcool à 90 degré.

On mate le classement et on se dit : putain, Sébastien Blanc s’est planté. On a quand même bien géré les condis !
On a posé une réclamation.
On devrait être dans les 100.
Demain, ce sera freestyle si Don Renaud lâche les watts en descente et si moi, j’arrête de pignoler dans le raide !

Seconde étape : il a l’air de faire beau. Dénivelé annoncé : 2650 m mais 33 bornes.

Ça va être long, long, long……..
Départ bien géré avec Don Renaud qui rongeait les freins sur cette piste raide, raide, raide.
Puis Don Renaud met les watts sur le faux plat montant avec l’élastique .On fume quelques équipes, même l’équipe DAHENE.
Descente au taquet sur un chemin en lacet pourri, virage à 180 degré en fumant encore des équipes. Le king faisait le chemin. On est des descendeurs et c’est tout . Les skis ont eu chaud aux semelles.

Seconde montée, Don Renaud coince, élastique pour le moral .
Rebelote sur une petite descente sur ce même chemin pourri. Puis remontée dans des bois à faire des conversations toutes les 2 m.
Bouchonnage, bouchonnage, bouchonnage. La misère. Des non sportifs ont tenté de doubler. On les a allumés aux verbes et à l’adjectif. On est pas là pour se faire des potes surtout des enfoirés. Bouchon de 15 min. La loose….
On passe sur un plateau vallonné interminable et là, Don Renaud lâche une bombe verbale : …..Putain, on n’a même pas fait la moitié !
Relance impossible … Cuits tous les deux. Plus d’élastique. On a mal au mental.
Enfin, on se pointe sur l’arête de mes cacahuètes et là, gros bouchonnage de 25 à 35 min. La guerre… pour se frayer un chemin !!!

On a porté réclamation, on devrait passer dans les 50.
Arêtes de mes fesses puis on voit la paire Jeff&Guigui . Je lache à Don Renaud : …….si on se fait une descente technique, on les nique.
Et comme ça a bien commencé, descente sur piste verte : On est niqué !…….

La PM 2023, c’est pour les triathlètes, pas pour les vrais descendeurs. Même avec une fracture intercostale, ça passait facile .
On finit par 150m de déniv au sommet d’un télésiège.
À la PM, y a plus de ski, y a que des pistes et des télésièges. Les arrivées sont à mi-parcours.
La prochaine fois, j’accrocherai ma médaille de 1ère étoile sur la combine, ça devrait passer.

Troisième étape : bibine

Bibine et rigolade avec les vieux loulous du DSA et les nouveau venus au DSA ou à la PIERRA. Les gars de EDF, ceux qui disent qui bossent. Je ne citerai pas de noms, je suis cool.

Lors de la soirée de la seconde étape et la journée suivante, nous déconnerons comme des kings avec l’excité de service, David Ferrand et les gars de EDF, Guigui, Jeff, Graig et Popeye. Pour les deux derniers, ils auront eu les cacahuètes de s’inscrire et de terminer la PIERRA sans expérience du ski alpi. Des vrais marioles.

Cette troisième journée est mémorable en rigolade et se terminera par une grosse grosse mise sous pression de notre part en direction de la paire Jeff&Guigui à qui nous annoncions une grosse grosse troisième manche malgré une grosse grosse pluie annoncée.

Mais sur la ligne de départ, trempés comme jamais, notre remontada est annulée !

J4 : L’heure des comptes !

L’ étape finale fut donc à la hauteur de l’enjeu ! Un contre la montre de 600 m de déniv. Face à notre destin de sportif de haut niveau où le classement se jouait en deux manche gagnante avec les jeunots Jeff&Guigui.

Ce qui fut annoncé, se produisit. Il y a des étapes où le mental fait la différence.

Malgré une pluie de rêve en continu, un départ pourri en gants trempés impossibles à enfiler, le destin nous fera monter sur la plus haute marche, celle des kings et avec une très large avance : 7 secondes interminables devant la PAIRE Jeff&Guigui.

Ce sera dans la joie et la bonne humeur que nous finirons au restau avec une bonne pizza, de franches rigolades et une étonnante haut-savoyarde qui ne mâchait pas ses mots de franche restauratrice.

Nous retiendrons de cette édition : la pluie, l’alcool, la déconne avec les gars de EDF, et notre podium largement mérité pour 7 secondes.

La PIERRA reste toujours une fabuleuse expérience humaine.

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