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Cette sortie fut effectuée par Ariel et Arthur le 6 avril 2024 en Belledonne.

Ça partait d’une bonne intention…

La veille, Ariel, le rookie du DSA (mais aussi le plus jeune “actif” du club) propose une sortie sur le groupe. Peu d’écho en retour, je me propose de l’accompagner pour une sortie “pente raide” en Belledonne ! À croire que tous les autres membres ont déjà jeté les skis au fond du placard au profit du vélo et des baskets…

Un vieil adage, suivi par tous les vieux sages du DSA raconte : “Après la Pierra Menta, Skier tu arrêteras, Trail et vélo tu recommenceras”. Sauf que nous, nous sommes ni vieux, ni sages, donc c’est parti direction le Habert pour tenter de faire du (bon) ski ! Objectif du jour : le couloir NE de la Pointe du Sifflet, puis le couloir N de la Pointe du Sciallet.

Motivés mais manque d’expérience ?

Première erreur ! Choisir des sommets à tout juste 2300m d’altitude quand l’ISO 0° est dans la stratosphère, avec aucun regel dans la nuit, tu sais déjà que ça ne va pas être du grand ski. Et ce n’est pas le fait d’avoir choisi des expositions NE et N qui nous sauvera malheureusement !

La Pointe du Sifflet et son couloir NE, qui débouche au sommet.

Nous partons baskets aux pieds, motivés comme jamais ! Dès les premiers centimètres de neige, nous jetons nos baskets dans un sapin pour enfin chausser les skis. Nous remontons efficacement au pied de la face de la pointe du Sifflet. Nous sommes rassurés car le BRA était pessimiste mais les faces sont déjà bien purgées. En plus, nous sommes tout seul dans le cirque du Sifflet, c’est top ! Le couloir est évident et plutôt bien rempli. D’un commun accord, nous décidons de le remonter.

Une fois dedans, il se trouve que la neige transforme très très vite ! Pour la montée, nous réussissons à être plutôt efficace en se relayant (et la face n’est pas très longue), mais ce n’est pas ça qui nous sauvera. La neige devient aussi lourde qu’une blague de Bigard, il va falloir être vigilant à la descente.

Une fois au sommet, nous nous dépêchons de manger un bout et de faire les manips pour redescendre et pas trop tarder. Nous n’avons même pas pris de photos du sommet pour notre Instagram et notre Strava… Piètres influenceurs.

C’est là que les ennuis commencent !

C’est parti ! Après un “pierre-feuille-ciseaux” en une manche, je me dois (est-ce une chance au vu des conditions ?) de partir en premier ! Boucles de chaussures serrées à fond, concentré comme jamais, la voix de Saint-Paul et Saint-Vivian résonnent dans ma tête “appuis solides, corps en avant, impulsion, saut, dans l’axe dans la pente, paf ça déclenche !” (ou un truc comme ça, je ne sais plus dans quel ordre il faut procéder !), je me lance. Premier virage dans la partie la plus raide de la pente, je me fais prendre les skis dans la soupe et je croise les spatules comme un piou piou au jardin d’enfant de l’ESF pendant qu’Ariel immortalise ça pour mes followers. Petit roulé-boulé et je me fais vite stoppé par la neige. Comme quoi, la soupe c’est pas si mal finalement !

Le premier virage d’anthologie, avant le rappel à l’ordre !

Ariel me suivra avec plus de grâce malgré ses allumettes aux pieds ! Cependant, dans l’ensemble, ça restera un peu laborieux. Surtout que plus nous descendons, plus la neige s’humidifie et s’alourdit, devenant quasiment inskiable. La neige devient très piégeuse, rendant les virages vraiment compliqués.

En bas du couloir, j’aperçois Ariel qui chute et qui se met à crier “Oh non p*tain ! Merde !”

Est-il blessé ? Il se relève trop vite, ça n’a pas l’air. Pourtant, il repart en skiant sur une jambe. Et là, tout s’éclaire dans ma tête, je me souviens de ses skis : des Dynastar Pierra Menta. La malédiction des skis en papier mâché a encore frappé, une nouvelle victime vient s’ajouter au tableau. D’abord les miens à Chamechaude en février, puis maintenant ceux d’Ariel au pied du Sifflet…

Journée écourtée, nous repasserons pour la Pointe du Sciallet. Par contre, Ariel m’aura offert du grand spectacle à la descente avec une bonne tranche de rigolade !

Comme quoi, nous aurions peut-être dû faire comme tous les marabouts expérimentés du DSA, ranger nos skis après la Pierra ou le Rutor et se mettre au vélo et au trail. Sauf que nous avons quand même bien rigolé et qu’il reste encore de quoi faire en montagne pour s’amuser sans dossard ! Donc partie remise et si jamais, nous sommes à la recherche d’autres jeunes guignols motivés pour nous accompagner dans nos aventures ! A bon entendeur 😉

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