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Récits de course

Rien ne va plus à la Transvanoise 2012 ! (par Julie)

By 8 avril 2012janvier 4th, 2014No Comments

Samedi 7 Avril,  nous prenons avec Matt , Karo et David, la direction de Pralognan pour  participer à la Transvanoise 2012. Depuis l’année dernière, la course se déroule sur deux jours, avec un prologue de 120m de D+, type nocturne, bien tonique le samedi et une course longue (2800m de D+) le dimanche. Avec Karo, après la déconvenue de la Pyramide d’Oz, on avait envie de terminer la saison sur une belle épreuve en équipe que l’on connait pour être très bien organisée dans un cadre « pas tant pire ».

Samedi, rien n’ira au prologue pour moi. Je me connais suffisamment, pour savoir gérer ce genre d’effort hyper violent, je n’étais donc pas trop inquiète de ce côté là. Mais dans notre vague de départ, je sais aussi que l’on peut jouer une place, histoire de ne pas terminer dernières aujourd’hui, donc forcément un petit stress s’installe. Le départ en course à pied se fait au sprint et à ce jeu là, je me place bien. Au peautage, on sort la manip du siècle avec Karo et on repart les premières. Le plat du début me permet d’allonger la foulée, je prends logiquement quelques mètres sur Karo qui n’aime pas ça! Je ne m’inquiète pas, je sais que je vais vite me faire reprendre par ma coéquipière dès que ça va se raidir. Puis dans une partie plus raide, nous devons mettre les skis sur le sac et là c’est le début de la fin pour moi. Je suis de plus en plus lente sans que je ne puisse rien faire. J’ai beau ralentir le rythme, c’est la panne sèche. Je suis même obligée de m’arrêter quelques secondes tordue en deux par les spasmes de mon estomac et pour contrôler mon asthme que je sens poindre. Entre temps on s’est bien sur fait doubler par les deux équipes, il n’y a donc plus rien à jouer du tout. Je repars sur un rythme d’escargot malade me contentant de limiter la casse sans réellement y parvenir. Bref grosse défaillance pour moi, la seule chose qui me consolera c’est que David aura subi à peu près le même sort… !

Avec tout ça, forcément ça me fait douter pour le lendemain, mais Karo me rassure : « demain c’est hyper long, ça n’aura donc rien à voir comme effort »!  En attendant, on profite du jacuzzi de l’hôtel pour peaufiner notre récup.  En revenant du briefing, que nous avons zappé, les autres participants nous informent que le départ a été décalé à 6H30 (chouette une heure de sommeil en plus) et que la barrière horaire a été raccourcie en raison des mauvaises conditions prévues (hum hum) !

Levés 5h pour avaler notre petit dèj, il neige dehors… Ça sent le parcours de repli tout ça. Arrivés à la salle, Grégory nous annonce un départ à 7h finalement, puis 7H30, puis 8h, puis 8H30. Notre sac s’allège d’une corde et de crampons et le baudrier et la longe restent eux aussi en bas. Quant au parcours, c’est le parcours de repli, du parcours de repli qui est finalement arrêté, soit 1200m de D+ en deux montées sans passage technique : un truc bien explosif quoi ! Karo doit de nouveau me rassurer… 8H30, nous sommes placées en première ligne en raison de notre « magnifique » 5eme place sur 5 la veille au prologue… Autant dire qu’au « Pan » de départ on se fait copieusement marcher dessus, surtout qu’on est à pied dans les rues de Pralognan pas très larges. On maintient la course à pied un bon moment, trop à mon gout, mais bon, c’est un parcours hyper court. Karo fini par marcher et je me cale sur son rythme. On arrive sur une piste forestière qui se raidit, je n’arrive plus à suivre mon petit groupe, je lâche un peu pour monter sereinement à un « petit » 13-14m/mn soit en gros 800m/h. J’entends derrière moi, deux personnes : visiblement une équipe apprécie mon rythme ! Deux secondes plus tard, j’entends une radio derrière moi, je me retourne… Bon visiblement c’est les serre-files qui apprécient mon rythme! Petit coup au moral à me demander ce que je pourrais bien faire pour ne pas être en toute dernière position mais j’ai beau réfléchir, je ne peux rien faire à part continuer à avancer  à ce rythme qui est le mien. 300m de D+ plus loin, on peut enfin chausser, Karo sort l’élastique et grâce à elle, je gagne 1m/mn on est maintenant entre 14-15mn/mn. On fini par rattraper une équipe, puis Mathias et Franck dans la descente qui suit. C’est bon on n’est plus dernière : le moral remonte! On a toujours en ligne de mire, Norman et Annemie, sans que l’on arrive à réduire l’écart avec eux. Je suis toujours à l’élastique mais j’en ai moins besoin maintenant. Notre rythme est très bon je trouve, 900m/h tant qu’on est sur la piste, puis « plus que » 800m/h dans les conversions glissantes qui nous mène à l’épaule du Moriond dans une tempête de vent/neige pas du tout agréable. On bascule dans la descente rapidement, on n’a pas envie de trainer, puis en regardant la montre on se dit qu’on peut jouer la course en moins de 2h, alors on tend un peu nos trajectoires. Mais un passage à pied un peu long faute de neige, nous mettra dedans, on arrivera finalement en 2h03, ce qui intrinsèquement est ma meilleure performance de la saison. On finit donc avant dernière, merci à Mathias et Franck de s’être dévoués pour faire respecter l’adage : « les filles ne finissent jamais dernières »  😉 !

Le mot de la fin : coup de chapeau à l’organisation qui a su gérer, dans la douleur selon eux, cette météo hivernale et a quand même pu nous proposer un petit parcours. Vu les conditions, il n’y avait pas autre chose à faire de toute façon.

Vidéo de Stephane

Vidéo de Stéphane J2

Les résultats

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